Les genres de la SF

Les genres de la SF

SPACE OPERA

Le terme de Space Opera fut forgé en 1941 par Wilson TUCKER avec un sens nettement péjoratif (référence aux fameux “soap opera” prisé par les ménagères de moins de cinquante ans…) pour désigner ces aventures, naïves et gratuites, qui avaient fortement tendance à tirer à la ligne.
Cependant ces vastes fresques semblent inséparables d’une certaine SF friande d’action, de découverte et d’exploration.
Aujourd’hui, loin de péricliter, le Space Opera perdure, soit sous sa forme un peu simpliste des origines, soit de manière plus élaborée avec des auteurs qui en conservent les principales composantes pour les intégrer à des thèmes plus complexes( BANKS et son cycle de La Culture, par exemple).

ANTICIPATION

Anticipation , en plus d’avoir été une des grandes collections de science fiction française chez FLEUVE NOIR, est le terme qui est utilisé pour designer des romans qui tentent de donner “une dimension prospective” à une fiction. ( voir Tous à Zanzibar de BRUNNER, Le meilleur des mondes d’Aldous HUXLEY…)

CYBERPUNK

Science-fiction à court terme qui explore les retombées des technologies de pointe, notamment l’informatique, dans tous les aspects de la vie quotidienne (politique, esthétique, biologique …).
Dans un décors de futur proche, surpeuplé, pollué et grouillant de freaks en tous genres (on peut se laisser guider par les images de Blade runner de SCOTT, un film précurseur), les grandes multinationales ( ou Zaibatsu ), plus que les gouvernements, contrôlent le sort de la planète.
Dans ce monde livré aux medias, aux ordinateurs et à la surinformation, la cybernétique est devenue monnaie courante et chacun, par le biais de drogues , d’implants informatiques ou de nanotechnologie peut à tout instant se brancher sur le cyberspace, un vaste réseau de réalité virtuelle que GIBSON qualifie d’hallucination consensuelle.
Le romancier cyberpunk n’a plus qu’à assaisonner le tout avec une écriture agressive et “jeune” .

STEAMPUNK

Synthèse harmonieuse et féconde de genres aussi dissemblables que le roman historique, le fantastique, la science fiction, le roman d’aventure frénétique et la littérature romantique, le Steampunk, de ” steam ” qui veut dire vapeur s’efforce d’imaginer jusqu’à quel point le passé aurait pu être différent si le futur était arrivé plus tôt.
En effet plusieurs auteurs, comme James BLAYLOCK, K.W.JETER et surtout Tim POWERS avec Les voies d’Anubis, quittèrent spontanément les univers de la réalité virtuelle et du futur proche pour situer le cadre de leurs romans dans un XIX° victorien dont l’inspiration est souvent assez proche du roman gothique.
Ces textes, très bien définis par le sous-titre d’un roman de JETER -A Mad victorian Fantasy- se situent souvent à Londres, cette ville considéré comme le creuset symbolique où se rencontraient à la fois l’univers populaire et misérabiliste de DICKENS, les derniers romantiques tels que SHELLEY, BYRON ou COLERIDGE, et où s’esquissaient déjà les prémisses de la société industrielle.

FANTASTIQUE

C’est sous ce terme que sont classés les romans écrits par des maîtres en la matière tels que Stephen KING, Clive BARKER, Graham MASTERTON, etc…

FANTASY

Heroic Fantasy, Low Fantasy, High Fantasy, Dark Fantasy, Sword and Sorcery …: les mots se bousculent, sans signification précise, dans ce domaine où chacun semblent forger son vocabulaire au gré de son inspiration et où on ne peut guère proposer de traduction française.
Pour simplifier les choses, on peut ranger dans cette catégorie toute la littérature directement inspirée par l’oeuvre de TOLKIEN ( mettant en scène des personnages aussi divers que des Elfes, des trolls, des hobbits, des dragons, etc…).
On y rajoute aussi , dans la “sous catégorie” Heroic Fantasy, les cycles épiques tels que celui d’Elric ou d’Hawkmoon de MOORCOCK

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