Dans un futur extrêmement lointain, alors que l’humanité a essaimé à travers la galaxie suite aux “Guerres de la Dispersion”, les communautés humaines ne sont désormais liées entre elles que par les griots célestes. Voyageant de planète en planète, portés par un mystérieux courant, la “Chaldria”, les griots viennent rappeler en chantant aux êtres humains (parfois mutés sous l’influence des conditions de vie ou évolués par croisement avec les autochtones) leurs origines terrestres…
Mais une sorte “d’axe du mal”, “l’anguizz” ou “enguise”, se réclamant de “l’angail”, un serpent-oiseau mythologique aux plumes de sang, veut en finir avec ces griots célestes adeptes de la non-violence et de la tolérance et qui rejettent haine et vindicte. On suit plus précisément dans ce volume le périple, les questionnements et découvertes d’un des griots, “Celui-qui-vient-du-bruit”, qui fut enfant sauvage élevé par des animaux quasi légendaires, les skadjes, sur la planète Jezomine. La fin de ce premier tome laisse encore bien du suspense et l’on sera impatient d’en savoir plus : comment “fonctionne” la Chaldria ? Comment “Celui-qui-vient-du-bruit” est-il devenu griot, qui l’a éduqué et comment ? Et, surtout, que cachent les dernières découvertes faites sur Onoe, planète sous le joug d’une intelligence artificielle ?
La parabole principale des Griots célestes est quant à elle d’ores et déjà identifiable : les racines de l’humanité sont uniques et le repli nationaliste ou identitaire est un non-sens…
Annonçant un retour au space opera de Pierre Bordage , Griots célestes est dans la lignée de l’œuvre d’un des meilleurs auteurs français. Les thèmes qui habitent cet écrivain, quelque peu mystique mais foncièrement humaniste, se retrouvent une nouvelle fois brillamment traités Messianisme, interrogations sur la nature humaine et sur les valeurs universelles du bien…
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