de Michel JEURY
La Chronolyse, c’est inquiétant.
C’est même dangereux.
Surtout pour un homme de 1966 qui plonge sans l’avoir voulu, dans le Temps incertain, alors même que l’exploration chronolytique n’est pas inventée.
Et quand commencent surgir des fissures de l’avenir ou des possibles, les séides inquiétants de Harry Krupp Hitler Ier, empereur de l’Indéterminé, quand on ne peut plus attendre d’aide que d’un avenir menacé et d’indications que des phords de Garichankar,quand la réalité quotidienne se dédouble et se contredit, on en vient vite à doter de sa raison.
La raison de qui ?
La vôtre, celle de Daniel Diersant écartelé entre les injonctions contradictoires du Docteur Holzach, psychronaute, et des Pêcheurs de la Perte en Ruaba ?
Avec le Temps incertain, Michel Jeury donne à la science-fiction un roman singulier, fort, déconcertant, absolument original et qui cependant communique subtilement avec les mondes hallucinés d’un Philip K. Dick ou avec les variations temporelles d’un Gérard Klein.
Laisser un commentaire